J3 : The one with the Liberty Enlightening the World...

Le réveil fut assez gratouilleux, pourquoi ?? de grosses pustules jonchaient mon visage et mon décolleté, probablement des piqures de bêtes non identifiées, rassurant ! certainement une araignée mais la seule idée qu'elle s'est promenée sur moi et sous mon tee shirt m'horrifie, elle restera donc non identifiée !!

Ce matin direction le sud de Manhattan, le lower Manhattan pour être plus précis en passant par Chinatown et Little italy, qui pour être franc passe inaperçu car de plus en plus mangé par les quartiers chinois. Nous voilà donc en Chine à la recherche de gélule d'huile de poisson d'Alaska, pas franchement évident à expliquer à un chinois parlant anglais ! La tâche étant quelque peu compliquée, nous décidons de passer notre chemin et de poursuivre vers ground zéro.

Au loin une tour se construit pour effacer la tragédie du 11/09, le lieu du drame est encore en ruine, rempli de grues, de policiers et d'ouvriers qui s'afférent à la tâche. Des vendeurs ambulants essayent de nous vendre des magazines relatant l'événement, désormais devenu un business pour les attrapes touristes. Nous essayons de rejoindre le mémorial mais il faut réserver une place à l'avance, nous ne verrons donc pas ces bassins en l'honneur des victimes.

Ensuite nous entrons dans le Financial district dotés d'immeuble vertigineux, nous rejoignons le célèbre quartier de Wall street dans lequel sont alignés les banques et autres buildings d'affaires.

Nous nous dirigeons vers la pointe de l'ile de Manhattan pour attraper le ferry qui nous fera visiter l'ile ou surplombe la statue de la liberté ainsi qu'Ellis Island pour visiter son musée. Nous tombons sur une queue inimaginable, nous découvrons qu'il y en a 2, une pour acheter un billet et l'autre pour monter dans le bateau. Ni vu ni connu nous passons derrière un gardien pour gruger tout le monde mais là les tickets sont "sold out", bon ok c'est pas notre jour !! Mais c'est sans compter sur Miss Bon plan qui nous parle d'un ferry gratuit nous transportant vers Staten Island nous permettant de s'approcher de celle que l'on surnomme "la liberté qui éclaire le monde". C'est parti, c'est notre seul chance de ne pas s'écarter de notre programme de la journée ! Nous voilà donc à l'embarquement du ferry pour Staten Island, pas trop de monde, départ immédiat ! Ce plan a rempli toutes nos espérances !

A la sortie nous décidons de rejoindre l'appartement en longeant les docks de NY nous offrant une superbe vue sur Brooklyn et les ponts. Petit arrêt à Pier 17 qui abrite un centre commercial ou nous avons pu faire nos premiers achats et déguster un bon chocolat chaud devant un coucher de soleil sur l'Hudson river.

Après un arrêt bien mérité à l'appartement, nous repartons vers Midtown pour essayer de monter dans le Top of the Rock, le rooftop du Rockefeller Center. Dernier ascenseur à 23h10, il est pour nous ! Nous arrivons au 67éme étage du building pour découvrir une vue imprenable sur Manhattan, central Park, Times square, l'Empire State building, le Chrylser Building, les minuscules taxis jaunes défilant dans les rues... la nuit est noire et nous ne voyons que les lumières de la ville, nous sommes dans un rêve !

Après tant d'images en tête, il est temps de rentrer dormir !

J2 : The one with the greatness...

Après une bonne nuit de sommeil réparateur dans le placard de Matthew (le propriétaire), qui dit placard dit cafard (1 seul je précise mais assez pour y penser toute la nuit !), objets non identifiés, radiateur prêt à exploser (aux vues du bruit qui nous a perturbé toute la nuit), planches, chaises trouées, collection de magazines Vogue couvrant la décennie 2001-2011 et poster de Simon & Garfunkel avec le sosie de Julien le geek de L'amour est aveugle... nous sommes partis à la découverte du quartier !

Direction Soho et Tribeca en passant par Chinatown pour bruncher dans un sympathique café le "SanctuaryT". Nous avons pu manger nos premiers pancakes et Dorothée a enfin trouvé un vrai thé comme chez nous. Nous avons repéré les boutiques pour plus tard mais désolé Julien nous n'avons pas trouvé la maison de DSK !

                 

Le frigo étant vide et dans le même état que le reste de l'appartement, nous avons fait quelques courses "prêt à manger" pour éviter d'utiliser la vaisselle et autres ustensiles quelque peu suspects mise à notre disposition.

Il est tant pour nous de rentrer dans le vif du sujet et de se diriger vers Midtown, passage par Union square, un carrefour sympa fait de magasins et de marchés en tout genre. Ensuite à la nuit tombante, nous croisons sur notre chemin le Flatiron avec son aspect en forme de fer à repasser faisant face au mythe de King Kong, l'Empire State building brillant de mille feux... ça y est nous y sommes vraiment et on en prend plein les mirettes !

Nous avançons, le Bryant park nous oblige à nous arrêter pour admirer son marché de Noël, son sapin et sa patinoire. L'esprit de Noël est encore présent grâce aux chants qui raisonnent dans nos oreilles.

Un incontournable de New york grâce à ses nombreuses apparitions sur nos écrans, le Grand Central Terminal, une gare comme on n'en connait pas, avec son hall digne du château de Versailles et ou les touristes se mêlent aux voyageurs pressés et agacés...

Juste à coté, l'un des plus beau building de la grosse pomme, celui que toutes les fans de Sex and the city connaissent, le Chrysler building. Malheureusement l'entrée est interdite mais sa seule apparition au détour d'une rue réveille en nous l'admiration !

A l'approche du Rockefeller Center et de son célèbre sapin, nous prenons un bain de foule nous plongeant dans l'effervescence de New York à cette période de l'année. Effectivement il est beau, il est grand, planté au milieu de buildings, l'approcher est quasi impossible. Surplombant une patinoire bondée de monde, il annonce la démesure américaine.

 

Quelques blocks plus loin, c'est confirmé, les américains sont hors normes, nous sommes sur Times Square ! Lumières, pubs, magasins, foule, on y voit presque comme en plein jour ! On lève les yeux toutes les 5 secondes et nous sommes comme des gamins... 

Dorothée alias "miss bon plan" nous suggère le "lounge bar", un restaurant au 8 étage de l'hôtel Mariott avec une vue imprenable sur Times Square ! Le repas ne nous a pas laissé un souvenir impérissable mais la vue à elle seule a suffit à nous faire passer une soirée inoubliable, un repas ou nous passons de longues minutes à regarder par la fenêtre...

 

Après une journée bien remplie, la tête pleine d'images, nous décidons de rentrer, dans un vrai taxi new yorkais cette fois (jaune avec chapeau).

J1 : The one with the endless trip...

Levée 5h45 à Paris - Arrivée à CDG à 8h20 - Passage en VIP à l'enregistrement des bagages, oui on est passés devant tout le monde, à croire qu'on nous a reconnu ! - Embarquement à l'heure vers 10h40 - Tout avait bien commencé... 

Et là c'est le drame !

Attente dans l'avion pendant 1h30, décollage vers 12h30. Un vol classique avec films, voisins relous, commatage, nourritures dégueux et tout ça pendant 9h30... c'est long...!

Arrivée à Charlotte vers 16h, au moins 1 heure d'attente à la douane pour courir à la correspondance et arriver à l'embarquement pour s'apercevoir qu'il y avait encore un retard d'1h30 ! Embarquement vers 19h30, attente d'au moins 30 min dans l'avion pour finalement débarquer et de nouveau attendre pendant 2 heures, certain ont dormi par terre d'autre se sont goinfrés de Burger King !

Finalement embarquement vers 21h50, décollage vers 22h15, arrivée à Newark à 23h45 (heure de Paris : 5h45, rappelez vous quand le réveil a sonné !), un vol à l'ancienne avec atterrissage turbulent ! A ce moment là l'espoir reprend... nous sommes à New York ! mais c'est mal nous connaitre !

Nous faisons la connaissance de Stephane (alias Charlie du fait de son look de mi-beattles mi-charlie) qui nous propose de partager un taxi pour Manhattan. 

Après ces quasi 24 heures épiques, l'épisode du "taxi" fut la cerise sur le gâteau d'un voyage qui ne voulait pas finir. Nous étions donc là, autour du tapis roulant. Nos bagages en main, nous attendions que la valise de Charlie soit à son tour dégueulée par la machine pour attraper un taxi. Les minutes passent... Et puis tout bascule: "Wanna lift?", c'est à peu près ce que me demande un petit gros d'origine indienne qui était dans mon dos. Dubitatif, je regarde mes compagnons de galère qui après 20h ne demandent qu'une chose, qu'on les achève, vite ! J'indique donc au type louche que nous voulons allez à Downtown, dans le lower east side. Je précise aussi que nous sommes 4, avec de gros bagages... "Yes, yes it can fit". Tu m'étonnes. Combien je demande. "65 dollars"... Tour d'horizon, les regards sont vides. Concertation de nos rares neurones encore opérationnels. Je lâche un "ok" qui finira de pourrir la journée. Et c'est parti, demi-tour direction le parking visiteur. "Mais, les taxis c'est de l'autre côté, j'ai vu la file dehors", a postériori tout le monde reconnait que Dorothée avait raison! Pourtant nous voilà tous dans l'aérogare à suivre ce type qui nous alpaguait il y a 3 minutes. Natacha aussi émet quelques doutes "Mais c'est un vrai taxi, demande lui si c'est un vrai taxi!". "You are a taxi or a private?" -"I'am a taxi, a taxi". Non mais quelle réponse j'attendais en posant la question? On marche encore bien 5 minutes avant d'arriver à la voiture, comme des zombies, ou des moutons c'est au choix. A ce moment là tout ce que nous avons en tête c'est de pouvoir, enfin, affaler nos carcasses sur un lit. La voiture est là, une lincoln noir, visiblement pas le dernier modèle. "Mais ils sont pas blanc ou jaune les taxis, avec un chapeau sur le toit?".  Au fond, on voulait tous en finir et ARRIVER. Alors si cette caisse peut nous rapprocher de la destination, allons y. On charge la voiture. Et effectivement, "it can fit", une fois Natacha compressée à l'arrière avec sa valise entre les jambes. Installés, le moteur en route, dernière confirmation "So, 65$?" - "Yes, 65$, plus tolls and tips!". "WHAAAT? no, no, no. And you are not a taxi". Quand elle est furieuse, Natacha s'exprime en anglais de façon limpide. Et dans toutes les autres langues je pense. S'ensuit de longues secondes de débat. On fait quoi, on stop? on go? Tous le monde se chauffe. "Yes I am a real taxi!". Merde, pourquoi on est là... Ne pouvait-on pas faire la queue comme tout le monde et monter dans une voiture où la licence et le compteur crèvent les yeux?! On discutaille et le type, lui, continue à rouler. Rétrospectivement, nous nous sommes là encore comportés comme de vrais petits agneaux... On arrive finalement  à un tarif de 23$ chacun. Décidément trop claqués pour renoncer, les nego s'arrêtent là et nous voilà en route vers New-York. On commence a voir des buildings...Consolation.... En chemin Charlie qui doit finir son trajet en métro pour se rendre dans le Queens réfléchit à son itinéraire. "Je pourrais peut-être lui demander de me laisser à Union Square après. Enfin je sais pas, il a pas l'air commode là.". TA GUEULE CHARLIE !

D-Day !!